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Retour sur
l'entretien télévisé de Benoît XVI (5)
15 août 2006
Le Pape a traité de nombreux points fort intéressants
que je ne reprendrai pas, faute de temps :
Proche-Orient, oecuménisme, primauté du Pape et collégialité
des évêques, etc..
Pour conclure cette série de posts, cette réponse du
Pape à la question sur la place et la
contribution des femmes dans l'Eglise :
"Sur ce sujet naturellement on réfléchit beaucoup.
Comme vous le savez, nous considérons que notre foi,
la constitution du collège des Apôtres, nous obligent et ne
nous permettent pas de conférer l'ordination sacerdotale aux
femmes. Mais il ne faut pas non plus penser que dans
l'Eglise seuls les prêtres ont un rôle à jouer.
Dans l'histoire de l'Eglise il y a eu de très nombreuses tâches
et fonctions. En commençant par les soeurs des Pères de
l'Eglise, pour arriver au Moyen-âge, lorsque de grandes
femmes ont joué un rôle déterminant, et jusqu'aux temps
modernes. Qu'il suffise de penser à Hildegarde de
Bingen, qui protestait avec force contre des évêques et
contre le Pape; à Catherine de Sienne et à Brigitte
de Suède. Ainsi même à l'époque moderne les femmes
doivent - et nous avec elles - chercher pour ainsi dire leur
juste place.
Aujourd'hui, elles sont bien présentes aussi dans les Dicastères
du Saint Siège. Mais il y a un problème juridique:
celui de la juridiction, c'est-à-dire le fait que selon le
Droit Canonique le pouvoir de prendre des décisions
juridiquement contraignantes est lié à l'Ordre sacré.
De ce point de vue il y a donc des limites, mais je crois
que les femmes elles-mêmes, avec leur élan
et leur force, avec leur supériorité, avec ce que je définirais
leur «puissance spirituelle», sauront déblayer le
terrain.
Et nous, nous devrions essayer de nous mettre à l'écoute
de Dieu, afin de ne pas entraver ce
mouvement, mais au contraire nous réjouir que l'élément
féminin obtienne dans l'Eglise la place pleine d'efficacité
qui lui convient, à commencer par la Mère de Dieu et par
Marie Madeleine".
Une forme de clin d'oeil à Jean-Paul II qui choisit
justement un 15 août (1988) pour rendre publique sa lettre
apostolique "Mulieris
dignitatem" (la dignité de la femme).
Lahire
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